Archive est un phénomène tout à fait unique au sein de la de la planète rock. Par exemple pour avoir utilisé 8 chanteurs différents depuis sa formation à Londres en 1994 : mieux que Black Sabbath (7) et The Gathering (6) ! Ou encore pour être resté relativement méconnu dans son propre pays malgré un statut de groupe quasi-culte dans une bonne partie de l’Europe. Enfin par sa trajectoire artistique profondément originale.
Archive est de 1994 à 2000 un projet électro et trip-hop
dirigé par son duo fondateur Darius Keeler and Danny Griffiths (tous deux aux claviers).
On retiendra de cette période le premier album Londinium (1996). Au début des années 2000, les têtes pensantes d’Archive
décident d’opérer un changement total de line-up pour se diriger vers un rock
progressif mâtiné d’électro. Arrive Craig Walker au chant pour trois albums très
remarqués dont You all look the same to
Me (2002) et Noise (2004).
Durant cette période, Archive taquine Porcupine Tree au sommet de la scène prog européenne. Tout bascule à nouveau
en 2004 avec le départ de Walker et l’intégration de trois nouveaux chanteurs
(!), dont Pollard Berrier, qui parviendra rapidement à imposer ses propres
compositions et influences. Devenu un véritable collectif se produisant régulièrement à sept sur scène, Archive va
définitivement enfoncer le clou avec trois
albums majeurs : Lights
(2006), Controlling Crowds (2009) et With Us Until You’re Dead (2012). Gros
succès critiques, ces albums génèreront de longues tournées européennes
largement sold-out.
Controlling
Crowds est un concept-album de rock
progressif réunissant de nombreux styles : rock électro (l’incontournable et paranoiaque « Controlling Crowds » scandé
par Pollard Berrier), dark-rap (le flippant « BastardisedInk », marquant le retour du rappeur officiant sur Londinium, John Rosko), pop aérienne (le
magistral « Kings of Speed »
avec Dave Pen au chant) ou encore prog-rock cristallin (l’hypnotisant « Collapse/Collide », suavement
interprété par Maria Q). « Bullets »
est un single efficace, une parfaite synthèse électro/pop/rock qui aura permis
aux profanes (dont j’étais) de découvrir cette formation singulière et de se
convertir peu à peu en véritables Archivistes.
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