dimanche 3 avril 2011

The Legendary Pink Dots: "Golden Dawn" (1985)



Anglais émigrés aux Pays-Bas dès le début des années 80, The Legendary Pink Dots est une formation qui cumule les singularités. Stakhanovistes absolus, la bande du mystérieux Edward Ka-Spell aurait sorti près de 40 albums studio depuis 1981, et un nombre à peu près identiques de side projects. Tour à tour cold-wave, psychédélique, minimaliste, pop, industrielle et expérimentale, la musique des Dots donne dans l´éclectisme le plus radical. Si la démarche reste profondément underground, le relatif succès commercial rencontré entre la fin des années 80 et le début des années 90 a permis au groupe de se professionnaliser davantage et d´arpenter depuis et sans relâche les clubs d´Europe de l´Est comme de l´Ouest, mais aussi la Russie et les USA, où il jouit d´une certaine réputation. Dans les méandres d´unse discographie des plus complexes, on peut retenir par exemple "Poppy Variations" (2004), Nemesis Online (1998), Hallway of the Gods (1997). Quand aux 12 premiers opus sortis entre 1982 (Brighter Now) et 1993 (Malachai), c´est bien simple: ils sont à peu près tous cultes.


Sorti en plein milieu des années 80, Asylum porte particulièrement bien son nom. Principalement cold-wave et exprérimental sur la forme, il s´agit véritablement d´un cauchemar esthétique et délirant dont il n´est pas aisé de se défaire. Quelques morceaux en apparence plus légers tels "Echo Police" ou "The Hill" donnent la réplique aux monuments que sont les cauchemardesques "So Gallantly Screaming", "Go Ask Alice" et ses bandes inversées à donner le tournis, et le sépulcral, interminable et définitif "This Could be the End".

"Golden Dawn" constitue un autre cas complexe. Niant toute référence à la société secrète multi-séculaire Hermetic Order of the Golden Dawn, Ka-Spell nous conte une fable romantique pourtant assez largement ésotérique, oú une relative économie de moyens et d´effets permet d´approcher le merveilleux.

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